Au cours des dernières années, l’adoption des véhicules électriques (VE) a augmenté de manière significative dans le monde entier, et les flottes d’autobus ne font pas exception. Les ventes mondiales de VE commerciaux ont plus que doublé année après année. L’analyste de marché BloombergNEF prévoit que d’ici 2040, jusqu’à 75 % des ventes de véhicules de flotte légers et près de 55 % des ventes de véhicules de flotte moyens et lourds seront électriques.
Malgré le prix d’achat initial élevé des gros VE tels que les bus électriques (eBus), de nombreux opérateurs commencent à réaliser que le coût total de possession (CTP) d’une flotte électrique est nettement inférieur à celui d’une flotte diesel comparable. Contrairement aux idées reçues, les flottes diesel ne sont tout simplement pas moins chères sur le long terme. Les arguments en faveur de l’électrification de la flotte n’ont jamais été aussi évidents.
Cela dit, examinons l’un des principaux avantages des flottes électriques : la rentabilité.
L’électricité est moins coûteuse que le diesel
Estimé à environ 0,40 € par kilowattheure (kWh), le coût de l’électricité est généralement inférieur à celui des combustibles fossiles sur une base kilométrique. En outre, les VE sont généralement plus moins énergivores que les véhicules à moteur à combustion interne (MCI). En d’autres termes, ils peuvent parcourir plus de kilomètres par unité d’énergie consommée. De plus, les exploitants de flottes de VE peuvent avoir accès à des tarifs d’électricité en heures creuses, ce qui réduit encore leurs coûts de recharge. En général, rouler en VE vous coûte environ deux fois moins cher qu’avec son équivalent en carburant fossile.
Malgré la récente flambée des prix de l’énergie, le coût de l’électricité est généralement plus prévisible et stable sur le long terme. À l’inverse, les prix du carburant sont influencés par divers facteurs tels que les événements géopolitiques, la dynamique de l’offre et de la demande, et la spéculation boursière. En conséquence, les prix du carburant sont imprévisibles et fluctuent. Par ailleurs, la disponibilité des sources d’énergie renouvelables telles que l’énergie solaire ou éolienne, peut offrir d’autres avantages en termes de coûts en réduisant, voire en éliminant, le besoin d’acheter de l’électricité au réseau. Les prix stables de l’électricité combinés au potentiel d’intégration des énergies renouvelables participent aux importantes réductions de coûts obtenues grâce à la recharge, ce qui en fait une option économiquement avantageuse pour les agences de transport en commun.
Le passage à l’électrique permet de réduire les coûts de maintenance
En raison de la nature plus simple et plus fiable des VE par rapport aux véhicules à MCI traditionnels, le passage à l’électrique réduit les coûts de maintenance. Les VE ne comportent qu’une vingtaine de pièces mobiles, contre près de 2 000 pour un véhicule classique. Il n’est donc plus nécessaire d’effectuer les tâches de maintenance régulières associées aux composants de MCI, telles que les vidanges d’huile, les réparations de la transmission et la maintenance du système d’échappement. De plus, les VE sont dotés de systèmes de freinage par récupération qui réduisent l’usure des freins et augmentent leur durée de vie. Avec moins de composants susceptibles de connaître une panne mécanique, les VE nécessitent généralement un entretien moins fréquent, ce qui réduit les coûts de maintenance. En fait, les coûts de maintenance d’un véhicule électrique à batterie (VEB) sont de 40 % inférieurs à ceux de son prédécesseur, le véhicule électrique avec MCI.
Grâce aux mesures incitatives, le passage à l’électrique est plus abordable que vous ne le pensez
L’Europe et l’Amérique du Nord ont de nombreuses mesures incitatives et de fonds régionaux et nationaux en faveur de l’e-mobilité. Avec des objectifs ambitieux de neutralité carbone dans les deux zones géographiques, cette tendance ne peut que s’accentuer. Pour aider les agences de transport en commun à compenser les coûts initiaux plus élevés des véhicules électriques, de nombreux gouvernements offrent des incitations financières sous la forme de subventions directes, d’aides ou de remises qui contribuent à réduire le prix d’achat.
Des incitations fiscales sont également couramment accordées aux exploitants de flottes qui passent aux VE. Il peut s’agir de crédits d’impôt ou de déductions fiscales basés sur le prix d’achat ou les coûts de location. Cette aide peut également s’étendre à l’infrastructure de recharge, ce qui permet aux opérateurs de faire progresser leurs plans d’électrification de manière évolutive et durable.
Conseil : Il est à noter que les mesures incitatives gouvernementales et les allégements fiscaux sont sujets à changement. Les agences et les propriétaires de flottes doivent donc se tenir au fait des mises à jour en ce qui concerne les lois et les critères d’éligibilité. Ils pourront ainsi épargner de manière optimale. Besoin d’aide ? Nos experts sont là pour vous rendre service. Visitez notre page sur les mesures incitatives à la recharge de VE pour vous tenir au fait des dernières mesures incitatives et subventions.
Valeur de revente et taux d’amortissement
Si les bus électriques n’ont pas besoin de vidange, leur batterie en revanche doit être remplacée lorsqu’elle n’atteint plus que 80 % de sa capacité. La garantie de la batterie varie d’un fabricant à l’autre. Certains offrent jusqu’à 12 ans de garantie, d’autres moins. Cependant, les batteries bonnes à remplacer ne sont pas inutiles, bien au contraire.
Il existe plusieurs façons de réutiliser une batterie. Vous pouvez les revendre à des tiers, notamment les recycleurs, à un marché secondaire ou les revendre au fabricant. N’oubliez pas, si une batterie qui a perdu 20 % de sa capacité initiale est jugée inutilisable pour les transports en commun, elle possède toujours 80 % de ses cellules saines. Ces batteries peuvent aussi être utilisées en interne, par exemple pour les stations de tramway et de train ou en combinaison avec des bornes de recharge de bus électriques.
Un logiciel avancé permet d’optimiser l’efficacité et la consommation des bus électriques
Si des bornes de recharge résistantes sont essentielles au succès de l’exploitation de la flotte de bus électriques, le logiciel est la clé pour débloquer tous les avantages qu’offre le passage à l’électrique. Le logiciel de recharge en réseau permet aux opérateurs de surveiller et de gérer à distance les bornes de recharge et les sessions. Vous pouvez ainsi facilement déterminer quand, pendant combien de temps, et à quelle vitesse un véhicule se recharge, en fonction de vos besoins.
Ces fonctionnalités logicielles permettent également aux exploitants d’éviter de recharger leurs véhicules aux heures de pointe et de dépasser la capacité maximale de l’opérateur de réseau, ce qui réduit finalement les coûts énergétiques. Les vitesses de recharge sont contrôlées de manière optimale afin que les véhicules soient toujours prêts à fonctionner sans dépasser la capacité maximale du réseau.
Le verdict
Lorsque l’on parle d’électrification des transports publics, les sceptiques se concentrent sur le coût initial élevé d’un bus électrique par rapport à celui d’un véhicule équipé d’un moteur à combustion interne. Cependant, comme tous les opérateurs le savent, ce qui compte vraiment lorsqu’il s’agit de rentabilité, c’est le coût total d’exploitation sur la durée de vie du véhicule. Et nous avons abordé cette question en amont.
Bien entendu, un bref article ne peut que mettre en lumière les principaux avantages financiers des flottes électriques. Vous êtes curieux de savoir ce que le passage à l’électrique signifierait pour votre flotte de transport en commun ? Bonne nouvelle : nous avons créé un calculateur de dépenses opérationnelles pour les flottes afin de vous aider à prendre votre décision.
Vous souhaitez approfondir le sujet ? Nos experts en VE sont à votre disposition… n’hésitez pas à leur envoyer un message ci-dessous.
